GEA : détermination du free cash flow

Publié le par tryingtobelikewarren

Bonjour,

je vais maintenant regarder le free cash flow de GEA. Cet indicateur est très important car il permet de voir le cash généré par une entreprise et permettra de déterminer la valeur de l’action à travers le discounted free cash flow. Enfin, le free cash flow est une notion moins manipulable que le bénéficie par action (qui inclus notamment les revenus exceptionnels et les revenus financiers qui ne relèvent pas de l’activité de l’entreprise).

Pour ce faire, je vais utiliser deux approches pour nous donner une belle vue d’ensemble. Il y a pas mal de chiffres, désolé !

La première approche consistera à prendre la variation nette de la trésorerie d’exploitation auquel je soustrais les acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles (capitale expenditures). Pour ce dernier point j’ai pris les acquisitions d’immobilisations auquel j’ai appliqué un pourcentage de 60 % afin de déterminer ce qui relève de la maintenance plutôt que de l’investissement. Le choix de 60 % est subjectif mais je prend l'opinion qu'un peu plus des investissements concernent la maintenance, GEA ne semble pas avoir besoin de cap ex important.

Pour 2008, on a un FCF de 11 404 KEUR (11 576-(60%*286),

- pour 2009 on a 11 858 KEUR (12 025- (60%*277),

- pour 2010 on a 4 066 KEUR (4 375 –(60%*514)

- et pour 2011 on a 10 266 KEUR (10 482 –(60%*360).

 

Il ne faut pas oublier que GEA a par moment du stock en prévision de l’exécution de contrats importants (contrats pluri annuels avec des démarrages importants: ainsi en n-1 le stock est constitué pour livrer les produits en N).

Ainsi, la variation de BFR (besoin de fonds de roulement) a été positive en 2008 (+ 8 835 KEUR), en 2009 (+4 691 KEUR) et en 2011 (+570 KEUR). Elle a été négative en 2010 (- 5 036 KEUR). La variation de BFR est ainsi venu contribuer favorablement à la variation nette de trésorerie. 

 

La seconde approche pour calculer le FCF consiste à prendre l’excédent brut d’exploitation auquel on soustrait la variation du BFR, on soustrait également l’impôt normatif sur le résultat d’exploitation (pour le taux de l’impôt sur les sociétés j’ai pris 33%) et enfin on soustrait les investissements nets d’exploitation.

Cela nous donne les résultats suivants :

- pour  2008, on a 11 871 KEUR (4 800 + 8 835 (la variation de BFR était positive)-( 4 551*33%)- 263),

- pour 2009 on a 12 293 KEUR (11 527 + 4 691(la variation de BFR était positive)-(11 134*33%)-251),

- pour 2010 on a 4 860 KEUR (15 131-5036 (la variation de BFR était négative)-(14 298*33%) -484),

- pour 2011 on a 11 092 KEUR (15 725 + 570 (la variation de BFR était positive)-(15 185*33%)-192).

 

En résumé, GEA a un bon free cash flow qui bénéficie du soutien d’une variation de BFR positive et enfin d’une cap ex faible. Il peut y avoir des variations une année sur l’autre du fait d’une forte augmentation des stocks liés à la montée en puissance ou démarrage d’un gros pluri annuel.

 

J’espère que le post vous a plu ! N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Cheers

Jeremy

J’ai 180 actions GEA.

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S
Hello Jeremy,<br /> <br /> Intéressantes ces méthodologies de caclcul du FCF. Attention, c'est quand même hyper sensible à l'hypothèse du maintenance CAPEX. As-tu songé à appeler la société pour avoir une vue plus précise<br /> ?<br /> Cet exercice est souvent intéressant car il permet de voir comment les entreprises traitent leurs actionnaires. Lorsque j'ai appelé AUSY pour en savoir plus sur leur politique de gestion du levier,<br /> j'ai failli en perdre ma machoire vu la piètre qualité des réponses et le manque de transparence, si bien que je n'ai jamais pris position dans cette entreprise :-)
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T
<br /> <br /> Merci beaucoup Serge pour ton commentaire!<br /> <br /> <br /> C'est vrai que la détermination de l'investissement dit de maintenance est un point délicat à traiter pour le FCF! Très bonne idée, je n'avais pas penser à tout simplement les appeler (et faire<br /> davantage de scuttle buttle!)! Pour GEA, je pense qu'il y a eu des investissements importants de développement en 2006 (la seule année où l'exercice a été en perte) pour faire face à une<br /> augmentation forte de la demande. L'investissement de maintenance représente selon moi plus de la moitié du total car l'entreprise est en vitesse de croissière (la position en France est<br /> établie). Un point qui peut être utile à savoir avec GEA c'est qu'en terme d'immobiliers, l'entreprise loue à la famille qui est majoritaire. Cela peut indiquer que la question de l'actif<br /> immobilier est suffisant en terme de taille (c'est déjà ça de moins en capex, pas de capex pour agrandir les locaux pour l'outil de travail...).<br /> <br /> <br /> Je vais affiner la méthodologie en faisant une moyenne sur 5 voir 10 ans de la capex pour voir l'évolution et cela nous donnera peut-être des informations supplémentaires.<br /> <br /> <br /> Merci encore!<br /> <br /> <br /> Cheers<br /> <br /> <br /> Jeremy<br /> <br /> <br /> <br />
F
Finalement, compte tenu des hypothèses que vous retenez, les deux approches de FCF diffèrent peu. Est-ce toujours le cas ou est-ce spécifique à GEA ?<br /> Merci pour vos analyses toujours aussi intéressantes.<br /> François
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T
<br /> <br /> Merci beaucoup François pour votre commentaire!<br /> <br /> <br /> J'utilise deux méthodes pour essayer de m'assurer qu'il n'y ait pas trop d'écart  dans la détermination du FCF. Ainsi,j'appliquerai ces deux méthodes dorénavant pour déterminer le FCF. Et<br /> finalement, l'exercice est intellectuellement goid fun à faire!<br /> <br /> <br /> Merci encore!<br /> <br /> <br /> Cheers<br /> <br /> <br /> Jeremy<br /> <br /> <br /> <br />